Pastèques cancérigènes en Algérie : Himayatec tire la sonnette d’alarme
L’association Himayatec alerte sur des pastèques cancérigènes en Algérie (potentiellement), dopées aux produits chimiques. Très appréciée des Algériens pendant l’été, la pastèque est désormais sous surveillance. L’organisation de défense du consommateur Himayatec alerte sur la circulation de pastèques cultivées artificiellement avec des produits chimiques dangereux.
L’été algérien s’annonce sucré, mais attention à ce que vous mettez dans votre assiette. Avec l’arrivée des grandes chaleurs, les pastèques envahissent les étals des marchés. Rafraîchissantes, généreuses, elles incarnent le fruit emblématique de la saison. Pourtant, derrière leur peau lisse et leur chair rouge éclatante, un danger se glisse peut-être. L’organisation de défense du consommateur Himayatec lance un cri d’alerte : certaines pastèques, cultivées à grand renfort de produits chimiques, pourraient présenter un risque cancérigène. Le fruit star de l’été cacherait-il un poison silencieux ? Voici ce que vous devez savoir pour consommer sans danger.
Pastèques cancérigènes : le cri d’alerte de Himayatec
Avec les premières chaleurs, les pastèques font leur grand retour sur les étals des marchés algériens. Fraîches, juteuses, sucrées : elles incarnent l’été, les retrouvailles familiales et la légèreté. Mais derrière cette image idyllique, une menace invisible pourrait bien se cacher.
Selon Himayatec, une ONG nationale de défense des consommateurs, certaines pastèques vendues actuellement sur les marchés locaux auraient été dopées avec des produits chimiques, dans le but d’en accélérer la croissance ou d’en améliorer artificiellement l’apparence.
Dans un communiqué publié le 27 mai 2025, l’association évoque une pratique agricole préoccupante, menée par des « pseudo-agriculteurs » plus soucieux de profit que de santé publique. Ces derniers utiliseraient des engrais et substances de maturation accélérée, dont certains composants sont soupçonnés d’avoir un effet cancérigène.
Comment reconnaître une pastèque suspecte ?
L’un des premiers indicateurs signalés par Himayatec est l’absence des graines noires, pourtant caractéristiques de la pastèque mûre naturellement. Une chair trop uniforme, d’un rouge éclatant presque artificiel, ou une texture molle et spongieuse doivent également alerter. Autres signes à surveiller :
- Une odeur inhabituelle ou absente.
- Un goût fade malgré une apparence sucrée.
- Une chair trop brillante ou trop parfaite.
Ces anomalies peuvent être liées à des techniques de culture non naturelles, impliquant des produits chimiques accélérateurs de croissance. Le risque, selon Himayatec, est une accumulation de résidus chimiques dans la chair du fruit, pouvant avoir des conséquences à long terme sur la santé, notamment un potentiel cancérigène.
Une faille dans le système de contrôle alimentaire ?
Le message de Himayatec soulève une problématique plus large, celle du contrôle des circuits agricoles et de distribution. En l’absence de traçabilité claire et de contrôle systématique, des produits non conformes se retrouvent sur les marchés de proximité, souvent en toute impunité.
Dans certaines wilayas, des consommateurs ont rapporté avoir acheté des pastèques sans graines, à la texture étrange, parfois à prix cassés. Or, selon les experts, une pastèque hors-saison vendue trop tôt dans l’année est un indice sérieux d’une culture non naturelle.
Face à ces constats, l’organisation appelle les autorités à renforcer les contrôles sur les produits agricoles, notamment ceux à forte consommation saisonnière, comme la pastèque.
Une agriculture en dérive ? Le poids des « pseudo-producteurs »
pastèques cancérigènes en Algérie? Ce phénomène n’est pas nouveau. Déjà ces dernières années, des alertes similaires avaient été lancées, mais restées sans suite significative. Les « pseudo-agriculteurs », selon les termes employés par Himayatec, sont des producteurs opportunistes, non déclarés, qui cultivent sur des terrains non réglementés, sans respecter les cycles naturels de production.
Motivés par la rentabilité immédiate, ces acteurs échappent à toute surveillance officielle. Ils introduisent sur le marché des pastèques à maturation accélérée, parfois dès le mois de mai, alors que la vraie saison de la pastèque Algérienne s’étale normalement de juin à août.
Que faire en tant que consommateur algérien ?
Himayatec conseille la vigilance et l’achat raisonné :
- Privilégier les producteurs locaux identifiés, dont les pratiques agricoles sont connues.
- Acheter en pleine saison (à partir de la mi-juin) pour éviter les produits précoces artificiels.
- Se méfier des pastèques sans graines ou d’aspect trop « parfait ».
- Préférer des fruits vendus avec traçabilité (étiquetage, provenance, nom de producteur).
- Signaler aux autorités tout produit suspect, en particulier sur les marchés informels.
Une question de santé publique… et de confiance
Au-delà du cas de la pastèque, cette alerte remet sur la table un enjeu fondamental, la confiance dans les circuits de production alimentaire. Dans un pays où l’alimentation tient une place centrale dans la culture et la santé publique, les dérives agricoles ne peuvent être tolérées.
L’été est une période où la consommation de fruits augmente considérablement. Ignorer les alertes actuelles, c’est accepter que les foyers algériens soient exposés à des risques silencieux, pour des gains économiques illégitimes.
L’alerte lancée par Himayatec doit être entendue comme un appel à la responsabilité partagée. Il revient aux autorités de mener des contrôles renforcés, aux médias de relayer l’information, aux agriculteurs de respecter les cycles naturels, et aux citoyens de consommer en conscience.
La pastèque ne doit pas devenir le fruit toxique de l’été. Elle doit rester ce qu’elle a toujours été, un symbole de fraîcheur, de plaisir, de partage familial. Pour cela, la sécurité alimentaire doit devenir un réflexe, pas une exception.




