Malika Aid-Boudries, de la Kabylie aux laboratoires de Harvard
Malika Aid-Boudries, une chercheuse algérienne originaire de Tizi Ouzou, s’impose à Harvard comme une figure de la recherche en génétique et bio-informatique. Un parcours inspirant entre passion, excellence et transmission du savoir.
Du campus de l’université de Tizi Ouzou aux laboratoires de Harvard, le chemin emprunté par Malika Aid-Boudries force l’admiration. Chercheuse brillante et engagée, elle incarne une nouvelle génération de scientifiques algériens qui font rayonner le savoir au-delà des frontières, mêlant excellence académique et engagement humain.
Une vocation née dans les montagnes du Djurdjura
Il est des parcours qui transcendent les frontières, les disciplines et les attentes. Celui de Malika Aid-Boudries en fait indéniablement partie. Originaire de la ville de Tizi Ouzou, en Kabylie, cette jeune chercheuse algérienne a franchi les étapes académiques avec une détermination hors du commun, jusqu’à se hisser au sein des institutions scientifiques les plus prestigieuses au monde.
Aujourd’hui installée à Harvard, elle y mène des recherches en bio-informatique et en génétique moléculaire, avec un impact grandissant dans le domaine de la santé mondiale. Son itinéraire, entre passion scientifique et quête de sens, est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes, en Algérie comme ailleurs.
L’histoire de Malika Aid-Boudries commence à Tizi Ouzou, au cœur de la Kabylie, dans un environnement où la soif d’apprendre rivalise avec les défis matériels. Issue d’une famille attachée aux valeurs de l’éducation, Malika se distingue très tôt par son esprit d’analyse et sa curiosité scientifique. C’est sur les bancs de l’université Mouloud Mammeri qu’elle s’oriente vers la biologie, une discipline qu’elle perçoit comme une clé pour comprendre les mécanismes fondamentaux de la vie.
Dès ses premières années de licence, elle se fait remarquer par ses enseignants pour sa rigueur et son implication. Mais la jeune étudiante rêve déjà de repousser les frontières de son savoir. Convaincue que l’excellence scientifique ne connaît pas de frontières, elle prend la décision de poursuivre ses études à l’étranger après l’obtention de son diplôme.
Du Canada aux États-Unis, un parcours forgé par l’exigence
C’est au Canada que Malika amorce sa première expérience internationale. Intégrée à un programme de master en biotechnologie, elle y découvre la bio-informatique, une discipline émergente qui fusionne biologie, mathématiques et informatique. Ce domaine, au croisement de la recherche fondamentale et de l’innovation technologique, devient rapidement le cœur de sa vocation scientifique.
Après plusieurs années de recherche au sein d’instituts canadiens, elle obtient une bourse pour un doctorat en génétique moléculaire aux États-Unis. Son talent et son travail acharné la conduisent jusqu’à l’université de Harvard, haut lieu de l’élite académique mondiale. Là-bas, elle trouve non seulement les moyens techniques nécessaires à ses recherches, mais aussi un environnement stimulant, riche en collaborations internationales.
Malika Aid-Boudries, en première ligne contre les maladies émergentes
Aujourd’hui installée à Cambridge, Malika Aid-Boudries est associée à plusieurs projets de recherche de pointe en génétique et en bio-informatique. Parmi ses contributions majeures, le développement d’algorithmes pour l’analyse génomique, la modélisation des mutations virales, ou encore la conception assistée de vaccins contre des maladies émergentes comme le virus Nipah ou les nouvelles souches de coronavirus.
Ses publications, régulièrement citées dans des revues prestigieuses, lui ont valu la reconnaissance de ses pairs. Elle collabore désormais avec des chercheurs issus de différents continents, notamment sur des projets menés en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Mais au-delà des laboratoires, Malika revendique une science ancrée dans la société. Elle milite pour l’ouverture des connaissances, l’accès à la formation scientifique pour tous et la promotion des jeunes femmes dans les carrières STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
Une figure inspirante pour la diaspora et la jeunesse algérienne
Convaincue que la recherche doit aussi servir de levier de transformation sociale, Malika intervient régulièrement dans des forums internationaux, mais aussi dans des lycées et universités africains. Elle participe à des programmes de mentorat destinés aux jeunes talents, notamment en Afrique du Nord, et promeut activement l’accès équitable aux ressources scientifiques.
Son parcours est d’autant plus remarquable qu’il reste rare, en 2025, de voir des scientifiques originaires du Sud occuper des postes à haute responsabilité dans des institutions comme Harvard. « Rien n’est impossible quand on croit en sa passion et qu’on travaille avec rigueur », aime-t-elle rappeler aux étudiants qu’elle encadre.
Le succès de Malika Aid-Boudries est à la fois personnel et collectif. Il symbolise l’essor d’une nouvelle génération de chercheurs issus de l’Algérie et du Maghreb, capables de s’imposer sur la scène scientifique internationale tout en restant ancrés dans leur histoire.
En alliant excellence académique, engagement social et ambition humaniste, elle incarne un modèle rare et précieux. Celui d’une science exigeante, mais aussi accessible, utile et profondément humaine.
À l’heure où l’Algérie cherche à relancer sa stratégie nationale de recherche et d’innovation, des figures comme Malika rappellent combien le potentiel existe à condition de créer les conditions propices à son épanouissement.




