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Algérie : Importation du mouton de l’Aïd el-Kébir 2024 de Roumanie


À l’approche de l’Aïd el-Adha, la question de l’approvisionnement en moutons suscite des débats en Algérie. Alors que les prix locaux atteignent des prix exorbitants, les autorités et les citoyens s’interrogent sur la nécessité de l’Importation du mouton de l’Aïd el-Kébir 2024 de Roumanie pour garantir l’accessibilité à cette tradition religieuse.

L’importation de moutons comme solution ?

Suite au succès des importations de moutons durant le Ramadan 2024, la Fédération algérienne des consommateurs envisage de répéter l’opération pour l’Aïd el-Adha 2024, dans le but de contrôler la flambée des prix. L’idée de l’importation de moutons est soutenue par plusieurs organisations, dont le président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce), Mustapha Zebdi, et le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Zaki Hariz. Ces propositions s’appuient sur les difficultés rencontrées par les familles algériennes pour acquérir des moutons à des prix abordables

Zaki Hariz, le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), a suggéré d’importer un million de têtes de moutons afin « de créer un équilibre entre l’offre et la demande » et de permettre aux « 9 millions de familles algériennes d’accomplir le rituel de l’Aïd el-Kébir » cette année. Le Dr· Mustapha Zebdi, Président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), soutient fermement cette solution pour résoudre la crise des prix en Algérie.

La sécheresse de l’année écoulée a entraîné une hausse des prix des moutons en Algerie. « De nombreuses familles algériennes ne font pas le sacrifice à cause de la hausse des prix élevés du mouton. L’année passée, il n’y a pas eu de mouton pour l’Aïd el-Adha à moins de 60·000 dinars. Nous espérons que l’importation des moutons soit étendue à l’Aïd el-Kébir et vendre les animaux vivants pour permettre aux familles algériennes de célébrer cette fête », a déclaré le président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce), Mustapha Zebdi.

Selon lui, cette mesure pourrait véritablement alléger le fardeau des consommateurs algériens pour qui l’achat du mouton pour l’Aïd el-Adha est pratiquement impossible, le prix du plus petit mouton atteignant jusqu’à trois fois le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en Algérie· Cela placerait ainsi l’intérêt des consommateurs au premier plan.

Alviar et la polémique de l’importation du mouton de l’Aïd el-Kébir

Les récentes déclarations de Merouane Kheir, président de la fédération nationale des viandes, suggèrent que l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) envisage d’importer 100 000 têtes de moutons de Roumanie pour l’Aïd el-Kébir 2024, ce qui pourrait stabiliser les prix des moutons en Algerie, entre 45 000 et 50 000 DA.

Toutefois, la question des importations soulève des débats. Certains estiment que les ressources locales devraient être exploitées, notamment en augmentant la production d’orge et de fourrage. Les initiatives prises par les autorités pour faciliter la vente directe entre producteurs et consommateurs ont déjà contribué à atténuer la pression sur les prix.

Des rumeurs se sont propagées sur les réseaux sociaux, selon les quelles l’Algérienne des Viandes Rouges (Alviar) envisage d’importer 100 000 têtes de moutons de Roumanie pour l’Aïd el-Kébir 2024, ce qui pourrait stabiliser les prix entre 45 000 et 50 000 DA. mais cette information a été formellement démenti . L’entreprise a affirmé que ces informations sont fausses et ne proviennent pas des autorités compétentes.

«Suite aux informations erronées relayées sur certains réseaux sociaux, faisant état de l’importation de moutons à des fins de vente au citoyen en prévision de l’Aid el-Adha, l’Algérienne des viandes rouges informe l’opinion publique que les quotas de moutons importés s’inscrivent dans le cadre de l’opération d’approvisionnement du marché national en viande ovine, et seront destinés directement à l’abattage sous la supervision des autorités vétérinaires compétentes», précise le communiqué.

«A ce jour, aucun programme d’importation de moutons destinés à la vente directe au citoyen pour l’Aïd El-Adha n’a été mis en place», souligne ALVIAR.

L’année dernière, la sécheresse a sévèrement affecté les éleveurs algériens, réduisant l’offre de fourrage et d’aliments pour le bétail· Dans ce contexte, les importations peuvent offrir un soulagement temporaire, mais il est crucial de développer des solutions durables pour renforcer la filière ovine locale. En conclusion, alors que les importations offrent une solution immédiate, il est essentiel de promouvoir une production locale robuste et de soutenir les éleveurs pour garantir des fêtes religieuses accessibles à tous.

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