Prix des moutons en Algérie : 15 jours à l’approche de l’Aïd el-Adha 2024
À mesure que l’Aïd el-Adha 2024 approche, les marchés se retrouvent confrontés à une hausse spectaculaire des prix des moutons en Algérie. Cette augmentation généralisée engendre des préoccupations légitimes parmi les citoyens, qui voient leur pouvoir d’achat mis à mal.
De nombreuses voix s’interrogent sur les raisons réelles de cette flambée des prix, qui suscite des inquiétudes légitimes parmi les citoyens, qui se demandent quelles en sont les causes profondes. Une situation difficilement vécue par de nombreuses familles Algérienne à l’approche de cette célébration depuis quelques années. À quinze jours de la fête du sacrifice l’Aïd el-Adha 2024, examinons les prix des moutons dans plusieurs villes à travers le pays :
Une affluence record de bétail sur les marchés
- Oran : cette semaine, à Oran, le marché animé d’El-Kerma a été le théâtre d’une affluence remarquable, accueillant près de 10 000 moutons à la vente. Les prix affichés sont entre 56 000 et 100 000 DA, pour un poids maximal de 14 kg. Cela signifie que le coût au kilogramme de viande atteint environ 5 500 DA. Cette situation est d’autant plus surprenante étant donné que les prix de la viande rouge ont connues une baisse sensible suite à la reprise des importations.
- Skikda : cette tendance n’est pas propre a l’ouest Algérien puisque cette fourchette de prix impressionnante reflète une tendance générale observée dans tout les marchés à bestiaux à travers le territoire national. Par exemple, au marché de Tamalous à Skikda, les prix varient en fonction de la race, de l’âge et de la taille des animaux, allant de 57 000 DA à 135 000 DA. Les chèvres, tout comme les autres animaux, sont également touchées par cette tendance, avec des prix allant de 45 000 DA à 90 000 DA.
- M’Sila : Dans la région de M’Sila, les prix ont grimpé en flèche, allant de 99 000 DA à 111 000 DA, mettant à l’épreuve le budget des acheteurs.
L’impact des marchés de Djelfa sur le prix des moutons en Algérie
Les marchés à bestiaux hebdomadaires de la wilaya de Djelfa sont marqués par une grande animation. Offrant une abondance de bêtes du sacrifice, ces marchés présentent toutefois des prix divergents d’un marché à l’autre. Parmi les plus importants de ces marchés, on trouve ceux du nord de la wilaya, notamment de Hassi Bahbah et El Berine, à Messaâd et Aïn Ibel (Souk Roumia), au sud à Mliliha, Dar Chioukh et Souk Lethnine du chef-lieu de wilaya.
Une tournée au niveau de ces sites de vente a permis de constater une offre importante de bêtes du sacrifice des différentes races qui font la réputation de Djelfa, ainsi qu’une grande affluence de maquignons, vendeurs-intermédiaires et autres personnes désirant acquérir un mouton du sacrifice en fonction de leurs bourses et aussi au desiderata de leurs enfants.
Pour donner une idée, un mouton de moins d’un an, moins apprécié des marchands de bétail, est vendu entre 22 000 et 65 000 DA. Par ailleurs, un animal élevé pendant une année spécialement pour le sacrifice est proposé entre 30 000 et 39 000 DA.
Le «allouche», très prisé comme mouton du Aïd al-Adha, est largement disponible en différentes tailles (moyenne, grande) dans des enclos. Parmi eux, on peut distinguer le bélier cornu et celui sans cornes, appelé «el fertass». Le prix du allouche, qui varie en fonction du poids, oscille entre 38 000 et 52 000 DA par tête.
Les grands béliers cornus, qui sont l’attraction des marchés et qui sont généralement très appréciés par les marchands qui les revendent dans les marchés des wilayas du nord du pays, sont vendus entre 55 000 et 80 000 DA. Ils sont généralement classés en fonction de leur âge, soit «thniane» (deux ans), «rbai» (4 ans) et «seddas» (6 ans).
Comment bien choisir son mouton de l’Aïd el-Adha
Les marchés de Djelfa sont d’une grande importance dans le pays car ils jouent un rôle crucial dans la détermination des prix du bétail. En tant que centre névralgique du commerce des moutons, les fluctuations qui y sont observées peuvent avoir un impact considérable sur l’ensemble du marché national.
Face à ces prix qui dépassent les capacités de la classe moyenne, il devient difficile pour de nombreuses familles d’acheter un mouton pour l’Aid. Tous les vendeurs ainsi que les acheteurs s’accordent à dire que les prix de cette année sont exceptionnels. Reste à savoir si cette tendance à la hausse se poursuivra ou si les prix connaîtront une baisse bénéfique dans les prochains jours.