Aïd el-Adha 2025 en Belgique : Voici la date exacte
La date est désormais officielle, l’Aïd el-Adha 2025 en Belgique, sera célébré le vendredi 6 juin, comme dans la majorité des pays musulmans. Entre prière collective, rites du sacrifice et actions solidaires, la fête prend ici une dimension aussi spirituelle que sociale.
Alors que les cieux ont confirmé la naissance du croissant lunaire marquant le début du mois de Dhoul-Hijja, la communauté musulmane de Belgique se prépare à célébrer l’Aïd el-Adha 2025, fixé cette année au vendredi 6 juin. Bien plus qu’une simple date religieuse, cette fête prend dans le paysage belge une résonance particulière : elle réunit, elle rassemble, elle connecte les générations autour d’un même geste de foi et de solidarité. Des prières matinales dans les mosquées de Bruxelles aux sacrifices organisés dans les abattoirs de Wallonie, en passant par les repas partagés dans les foyers et les colis distribués dans les quartiers, l’Aïd en Belgique est à la fois intime et collectif, spirituel et ancré dans la réalité locale.
Aïd el-Adha 2025 en Belgique, date confirmée
En Belgique, comme ailleurs en Europe, la communauté musulmane attendait la confirmation de la date de l’Aïd el-Adha. Celle-ci a été annoncée par l’Exécutif des Musulmans de Belgique, suivant les données astronomiques et les observations lunaires officielles. L’annonce place donc le 10 Dhoul-Hijja, jour du sacrifice, au vendredi 6 juin 2025. Cette date correspond également à celle retenue par le Centre islamique de Bruxelles, la Mosquée de Liège et d’autres institutions locales majeures, assurant ainsi une large unité dans la pratique.
Prières dans les grandes mosquées et espaces publics
À Bruxelles, Anvers, Charleroi ou encore Gand, les grandes mosquées se préparent à accueillir des milliers de fidèles dès les premières heures du matin. À la mosquée Al-Khalil (Molenbeek), à la mosquée Attadamoune (Schaerbeek), ou à la grande mosquée de Liège, des prières seront organisées en plusieurs vagues entre 7h et 9h, avec une affluence particulièrement élevée attendue cette année, en raison de la date tombant un vendredi.
Dans certaines communes, comme Anderlecht ou Vilvorde, des infrastructures publiques seront exceptionnellement mises à disposition – gymnases, stades ou parkings couverts – pour permettre aux fidèles de prier dans des conditions dignes et sécurisées. Des bénévoles seront mobilisés pour assurer la logistique, distribuer des tapis ou encadrer les flux.
Le Qurbani en Belgique : entre législation et adaptation
Le sacrifice rituel, qui demeure l’un des gestes centraux de l’Aïd el-Adha, est encadré de manière stricte en Belgique. L’abattage doit être réalisé dans des abattoirs agréés, selon les normes européennes et belges. Si certaines régions, comme la Flandre et Bruxelles, interdisent désormais l’abattage sans étourdissement, la Wallonie autorise encore des dérogations dans certains sites habilités. Cela crée parfois une pression logistique et des débats dans les communautés.
Pour s’adapter, de nombreuses familles optent aujourd’hui pour le sacrifice délégué à l’étranger, via des ONG comme Islamic Relief Belgium, Human Appeal, ou encore l’association Rachma, qui proposent de faire le sacrifice dans des pays à bas revenu, avec distribution de la viande sur place.
D’autres réservent leurs moutons dans des boucheries halal agréées ou s’organisent en groupes pour accéder aux créneaux dans les abattoirs locaux. Cette organisation anticipée est devenue la norme, notamment dans les familles nombreuses.
Une présence musulmane stable et enracinée
Loin de se limiter au rite, l’Aïd el-Adha en Belgique est un moment de lien social et de générosité. De nombreuses associations musulmanes profitent de cette fête pour lancer des opérations solidaires. Dans les quartiers de Saint-Gilles, Seraing ou Schaerbeek, des distributions de colis alimentaires, des repas communautaires ou des dons de viande sont organisés.
Certaines mosquées lancent aussi des campagnes de sensibilisation à l’environnement autour des pratiques d’abattage ou de tri des déchets liés aux festivités. D’autres proposent des activités culturelles et éducatives pour les enfants, afin de leur transmettre le sens profond de l’Aïd dans un cadre festif.
En 2025, la Belgique compte environ 900 000 musulmans, selon les estimations de l’Observatoire des Religions. Cette population, issue principalement du Maroc, de Turquie, d’Algérie et de pays subsahariens, est majoritairement concentrée dans les grandes agglomérations. Elle participe activement à la vie sociale, associative et économique du pays.
Une fête ancrée dans la modernité belge
L’Aïd el-Adha, en tant que fête centrale de l’islam, est donc aussi un moment où cette présence devient visible, positive et fédératrice. De plus en plus de communes reconnaissent ce jour dans leurs calendriers officiels, certaines entreprises autorisent des congés exceptionnels, et des messages de vœux sont même envoyés par les bourgmestres ou les élus locaux.
Cette année encore, l’Aïd el-Adha 2025 en Belgique sera célébré dans un esprit de dignité, de foi et de fraternité. Malgré les défis logistiques ou les débats sociétaux autour de certaines pratiques, la communauté musulmane belge démontre sa capacité à conjuguer respect des rites et intégration citoyenne. À travers la prière, le partage et l’ouverture, cette fête sacrée continue d’enrichir le vivre-ensemble dans un pays pluriel.




