Université algérienne : L’anglais remplace progressivement le français dès septembre 2025
Dès la rentrée 2025-2026, l’université algérienne remplace progressivement le français dès septembre 2025 et entame une réforme majeure de son enseignement en introduisant l’anglais comme langue principale dans plusieurs filières, notamment en sciences médicales, dans le but de moderniser le système éducatif et renforcer l’internationalisation des universités algériennes.
À partir de la rentrée universitaire 2025-2026, l’Algérie amorce une transformation significative de son système éducatif avec l’introduction de l’anglais comme langue d’enseignement dans plusieurs disciplines. Cette initiative, menée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, marque un tournant dans l’enseignement supérieur du pays, en particulier dans les sciences médicales.
L’anglais s’impose dans les sciences médicales dès la première année
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient d’intensifier sa stratégie de transition linguistique. Dans une instruction adressée aux présidents d’universités et aux doyens des facultés de médecine, il impose le dépôt, avant le 17 avril 2025, d’un plan de renforcement de l’enseignement de l’anglais pour l’année universitaire 2025-2026. Une réforme d’envergure qui vise à faire de l’anglais la langue pivot du savoir universitaire, au détriment du français. Cet appel s’inscrit dans la continuité de la note n° 106 du 7 avril 2024, qui encadrait déjà les premières étapes de cette transition.
Les présidents des conférences régionales ont été sollicités pour transmettre cette directive aux présidents d’universités, assurant ainsi une coordination homogène à l’échelle nationale. L’objectif, garantir la continuité de la formation des enseignants à l’enseignement en anglais, conformément aux programmes élaborés par chaque établissement.
Les facultés de médecine en première ligne dès septembre 2025
La réforme débutera dès septembre 2025, avec une priorité donnée aux cours de première année en sciences médicales, incluant la médecine, la chirurgie dentaire et la pharmacie. À terme, ces formations seront dispensées exclusivement en anglais, avec une mise en œuvre progressive en fonction du niveau de maîtrise de la langue par les enseignants. L’objectif est de former des enseignants qualifiés, certifiés aux niveaux B2 ou C1 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), afin d’assurer une qualité d’enseignement optimale.
Un plan stratégique pour renforcer l’internationalisation de l’université Algérienne
Cette réforme s’inscrit dans un projet plus large visant à augmenter l’attractivité des universités algériennes à l’échelle internationale. Le gouvernement ambitionne de renforcer les collaborations scientifiques avec des pays anglophones et d’attirer davantage d’étudiants étrangers. Une réforme complète de l’offre de formation est en cours, avec un accent particulier sur l’amélioration de la qualité académique et de la visibilité internationale des établissements algériens.
Pour garantir la réussite de cette transition, le ministère a lancé un programme de formation intensif pour les enseignants universitaires. Ce programme inclut des cours de perfectionnement linguistique, des ateliers pédagogiques et des formations continues, permettant aux enseignants de se familiariser avec l’anglais académique. Parallèlement, les étudiants bénéficieront d’un soutien linguistique renforcé dès leur arrivée à l’université, avec des modules intensifs d’anglais pour les préparer aux cours en langue anglaise.
Le rôle du français dans le système éducatif algérien face à cette réforme
Bien que le français reste encore largement utilisé dans les filières scientifiques et techniques en Algérie, l’anglais s’impose progressivement comme la langue de référence dans le monde académique et professionnel. Cette transition vers l’anglais répond à une volonté politique plus large de diversification linguistique et d’éloignement de l’héritage francophone, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’avenir des étudiants algériens.
La transition vers l’anglais dans les universités algériennes représente un défi de taille, notamment en ce qui concerne la formation des enseignants et l’adaptation des supports pédagogiques. Cependant, elle représente aussi une opportunité unique pour l’Algérie de s’intégrer davantage dans l’arène académique internationale. Avec un soutien linguistique accru et des formations adaptées, les étudiants algériens seront mieux préparés pour répondre aux exigences d’un marché du travail de plus en plus globalisé.