Prix des fruits et légumes à quelques jours de l’Aïd el-Fitr 2025 : Une flambée inquiétante
À l’approche de l’Aïd el-Fitr 2025, les prix des fruits et légumes explosent en Algérie. Découvrez les dernières tendances des marchés et les produits les plus impactés par cette hausse.
À quelques jours de l’Aïd el-Fitr 2025, les consommateurs algériens font face à une hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes. Entre spéculation et forte demande, les marchés affichent des tarifs records, impactant lourdement le budget des ménages.
Prix des fruits et légumes à quelques jours de l’Aïd
Chaque année, à l’approche de l’Aïd el-Fitr, les familles algériennes se préparent à célébrer cette fête en garnissant leurs tables de plats traditionnels et en achetant les produits essentiels pour l’occasion. Mais en 2025, cette période festive est marquée par une flambée alarmante des prix des fruits et légumes, rendant les courses plus difficiles pour de nombreux foyers.
Fruits et légumes : Des prix qui s’envolent
Les marchés connaissent une envolée des prix rarement observée ces dernières années. Parmi les produits les plus touchés par cette hausse, on retrouve :
- Pommes locales : Entre 512 et 643 DA/kg, avec certaines variétés atteignant 900 DA/kg
- Fraises : 300 DA/kg
- Haricots verts : 446 DA/kg
- Poivrons : Entre 180 et 200 DA/kg
- Ail sec : 751 DA/kg, un produit indispensable dans la cuisine algérienne
- Oignons : En moyenne 63 DA/kg, malgré des stocks importants
- Tomates : Plus de 120 DA/kg
- Pommes de terre : Entre 130 et 160 DA/kg
- Carottes ; Entre 120 et 150 DA/kg
- Navet : Entre 150 et 200 DA/kg
Les légumes de base comme les courgettes ne sont pas épargnés, avec un prix avoisinant 200 DA/kg, tandis que les pommes de terre, pourtant sous contrôle gouvernemental, restent en hausse avec un prix record de 150 DA/kg
Les viandes aussi impactées
Les hausses ne se limitent pas aux fruits et légumes. Les viandes, élément central des repas de fête, est également touchée :
- Viande bovine locale : En moyenne 2000 DA/kg, un coût difficilement accessible pour certaines familles
- Poulet : 350 DA/kg, une alternative plus abordable mais également en augmentation
Les boucheries constatent une baisse de la demande pour la viande rouge, de plus en plus remplacée par des sources de protéines moins coûteuses.
Pourquoi une telle flambée des prix ?
La flambée des prix des fruits et légumes à l’approche de l’Aïd el-Fitr 2025 est le résultat d’un enchaînement de facteurs économiques et climatiques. Tout d’abord, la forte demande saisonnière exerce une pression sur les marchés : les familles, soucieuses de préparer des repas festifs, achètent en grande quantité, ce qui pousse les prix vers le haut. À cela s’ajoute la spéculation pratiquée par certains commerçants et grossistes, qui stockent volontairement des produits essentiels afin de créer une rareté artificielle et ainsi les revendre à des tarifs plus élevés.
Par ailleurs, l’augmentation des coûts de production joue un rôle majeur dans cette crise, la hausse du prix des engrais, des semences et du carburant impacte directement les producteurs, qui répercutent ces charges sur le prix final des denrées alimentaires. Enfin, les conditions climatiques défavorables, telles que les sécheresses ou les épisodes de gel, réduisent le rendement des récoltes, entraînant une offre insuffisante sur le marché. Tous ces éléments combinés rendent les prix particulièrement élevés cette année, rendant l’accès aux produits de base plus difficile pour de nombreux ménages algériens.
Des mesures gouvernementales pour tenter de limiter la crise
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement algérien a mis en place plusieurs mesures pour tenter de contenir la hausse des prix des fruits et légumes à l’approche de l’Aïd el-Fitr 2025.
Parmi ces initiatives, un déstockage massif de 10 000 tonnes de pommes de terre a été lancé, avec une seconde vague de 20 000 tonnes supplémentaires prévue dans les prochains jours afin d’inonder le marché et casser les prix. En parallèle, les contrôles sur les marchés ont été renforcés, avec une multiplication des inspections pour identifier et sanctionner les pratiques spéculatives.
Cette lutte contre les hausses abusives s’accompagne aussi de l’importation de certains produits stratégiques, comme les bananes, dont le prix a drastiquement chuté de 900 DA/kg à 260 DA/kg après l’intervention de l’État. Malgré ces efforts, la flambée des prix reste difficile à juguler, notamment en raison de la demande massive liée aux préparatifs de l’Aïd et des coûts de production en hausse. Les consommateurs espèrent ainsi voir ces mesures porter leurs fruits rapidement, afin que les prix retrouvent une certaine stabilité après les festivités.
Un Aïd 2025 sous le signe de la résilience
Dans les marchés, la frustration est palpable. De nombreux clients limitent leurs achats aux stricts besoins essentiels, tandis que d’autres cherchent des alternatives plus abordables. « On ne peut pas faire l’impasse sur l’Aïd, mais cette année, on achète moins. Avant, on achetait plusieurs types de fruits, maintenant on se contente des plus abordables. » témoigne une mère de famille dans un marché d’Alger.
Certains commerçants, de leur côté, dénoncent une situation qu’ils jugent incontrôlable. « Ce n’est pas nous qui fixons les prix, les coûts d’approvisionnement sont très élevés cette année. » explique un vendeur de légumes à Oran. Si cette hausse des prix complique les préparatifs de l’Aïd el-Fitr, elle ne saurait entamer l’esprit de cette fête sacrée. En dépit des difficultés économiques, l’Aïd reste un moment de joie, de partage et de spiritualité.
Alors que les familles s’apprêtent à célébrer cette occasion, beaucoup espèrent que des solutions durables seront trouvées pour garantir un accès équitable aux produits de première nécessité. Aïd Moubarak à tous ! 🤲🎊