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Interdiction des cours particuliers : Ce que Tayeb Zitouni précise pour 2025

L’interdiction des cours particuliers dans certaines écoles de langues privées en Algérie a suscité un vif débat. Le ministre Tayeb Zitouni rappelle que ces pratiques doivent être légalement encadrées. Voici les détails de cette régulation qui entre en vigueur en 2025 et ce qu’elle signifie pour les établissements et les parents.

En 2025, le ministre du Commerce intérieur, Tayeb Zitouni, a mis en garde contre les cours particuliers illégaux dispensés par des écoles de langues privées en Algérie. « Certaines écoles  privées agréées qui enseignent les langues  étrangères  proposent des cours particuliers, ce qui constitue  une activité non  déclarée  dans leur registre du commerce.» précise le ministre. Les établissements doivent désormais se conformer à la réglementation en vigueur, incluant la déclaration de ces activités dans leur registre du commerce. Quelles sont les nouvelles exigences et comment cela impacte-t-il les parents et les enseignants ?

Le phénomène des cours particuliers en Algérie a pris une ampleur considérable ces dernières années, touchant toutes les tranches d’âge, même les élèves du primaire. Face à ce phénomène, le ministre Tayeb Zitouni a réaffirmé l’importance de réguler ces pratiques, en particulier celles exercées dans les écoles de langues privées. Bien que cette réforme ne vise pas à interdire les cours particuliers en soi, elle impose une régulation stricte pour garantir la conformité des activités éducatives.

Interdiction des cours particuliers et nouvelles exigences des écoles de langues privée

Le ministère du Commerce intérieur a récemment lancé un avertissement aux écoles de langues privées, leur demandant de respecter scrupuleusement le registre du commerce dans lequel elles sont inscrites. Ce rappel à l’ordre a pour but d’éviter que ces établissements n’élargissent leurs activités à des domaines non déclarés, comme les cours particuliers.

Les principales directives imposées sont les suivantes :

  • Respect des activités inscrites : Les écoles de langues privées ne doivent exercer que les activités spécifiées dans leur registre du commerce.
  • Déclaration des cours particuliers : Si ces écoles souhaitent proposer des cours particuliers, elles doivent les inscrire officiellement dans leur registre du commerce et obtenir un code d’activité dédié.

Cela vise à garantir une transparence totale sur les activités des écoles de soutien, ainsi qu’à préserver l’intégrité des pratiques commerciales dans le secteur éducatif privé.

Pourquoi cette régulation des cours particuliers en Algérie ?

La régulation des cours particuliers est perçue comme une réponse à plusieurs problèmes :

  1. Problèmes de qualité et de transparence : Certains établissements ne respectent pas les normes de qualité d’enseignement, et leurs pratiques échappent à tout contrôle.
  2. Évasion fiscale : L’absence de déclaration des cours particuliers entraîne souvent une fuite des revenus des écoles de soutien du système fiscal, ce qui nuit à l’économie nationale.
  3. Pression sur les parents : L’augmentation des cours particuliers a créé une pression financière supplémentaire sur de nombreuses familles, les poussant à dépenser pour des services souvent non réglementés.

Ainsi, l’objectif de cette réglementation n’est pas de pénaliser les établissements ou d’interdire les cours particuliers, mais de s’assurer que toutes les pratiques éducatives restent légales et transparentes.

le ministre du Commerce intérieur, Tayeb Zitouni, a mis en garde contre les cours particuliers illégaux

Les implications pour les établissements et les parents

Les écoles de soutien devront désormais faire preuve de transparence en enregistrant toutes leurs activités dans les registres commerciaux. Pour les établissements qui souhaitent offrir des cours particuliers, il leur sera désormais obligatoire d’ajouter cette activité à leur registre et d’obtenir une autorisation préalable.

Les parents d’élèves doivent également être informés de cette régulation, car ils seront amenés à vérifier que les établissements auprès desquels ils choisissent d’inscrire leurs enfants respectent cette législation. Les cours particuliers doivent désormais être dispensés dans un cadre légal, ce qui pourrait, à long terme, offrir davantage de garanties sur la qualité de l’enseignement.

Tayeb Zitouni a souligné qu’il n’était pas contre les cours particuliers en eux-mêmes, mais qu’ils devaient être régulés pour éviter toute dérive. Le ministre a insisté sur le fait que les écoles de langues, si elles proposent des cours de soutien scolaire, doivent les déclarer et obtenir les autorisations nécessaires.

Les critiques et incompréhensions des écoles de soutien face à cette réforme

La mise en place de cette régulation a suscité des réactions mitigées. D’un côté, certains parents et professionnels de l’éducation estiment que cette réforme permettra de garantir un enseignement de qualité, tout en limitant les abus. De l’autre, plusieurs voix se sont élevées, notamment sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les conséquences de cette régulation sur la liberté de dispenser des cours particuliers en dehors du cadre scolaire traditionnel.

Les défis à venir et l’avenir des cours particuliers en Algérie

Cette réforme pourrait créer des tensions entre les établissements privés et les autorités de régulation. Cependant, elle pourrait également permettre de mieux structurer le marché des cours particuliers, en enlevant l’aspect informel et souvent opaque qui entoure cette pratique.

Les parents doivent se préparer à une gestion plus complexe de l’offre éducative, mais en échange, ils peuvent espérer une meilleure organisation et un encadrement juridique de cette activité. Si la réforme s’avère efficace, elle pourrait également encourager un développement plus harmonieux des écoles privées, en garantissant un environnement plus sain pour les élèves.

En conclusion, bien que la réforme relative aux cours particuliers en Algérie vise à réguler une activité florissante, elle met l’accent sur la nécessité d’un cadre législatif clair et transparent. Il ne s’agit pas d’une interdiction mais bien d’une régulation qui, en s’attaquant aux abus, pourrait améliorer la qualité de l’éducation dispensée par les établissements privés. Reste à voir comment ces nouvelles règles seront mises en œuvre et si elles parviennent à concilier les besoins éducatifs des élèves avec les exigences légales

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