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Montant de la Fidya en France 2025 : qui doit payer cette aumône

Pendant le Ramadan, les fidèles ont l’obligation de jeûner, mais certains peuvent en être exemptés pour des raisons spécifiques. Si le rattrapage des jours manqués n’est pas possible, le paiement de la Fidya devient alors une alternative spirituelle. Quel est le montant de la Fidya en France en 2025 ? Qui est concerné et quelle est la différence avec la Kaffâra ?

Le mois de Ramadan est une période de jeûne et de spiritualité pour les musulmans du monde entier. Cependant, certaines personnes se trouvent dans l’impossibilité de jeûner, que ce soit pour des raisons de santé, d’âge ou de conditions particulières. L’islam prévoit une alternative. Cette aumône compensatoire permettant de compenser les jours de jeûne non accomplis ? Comment s’acquitter de la Fidya et quelle est la différence avec la Kaffâra, l’aumône expiatoire imposée en cas de rupture volontaire du jeûne ?

Qu’est-ce que la Fidya et qui doit la payer ?

Dans l’islam, le jeûne du Ramadan est un acte de foi et d’adoration qui constitue l’un des cinq piliers de la religion musulmane. Cependant, certaines personnes sont dans l’incapacité d’accomplir ce jeûne en raison de conditions de santé particulières ou de circonstances exceptionnelles.

Lorsque le jeûne ne peut être effectué ni compensé ultérieurement, l’islam prévoit une alternative : la Fidya. Cette aumône compensatoire permet aux personnes concernées de manifester leur engagement spirituel en nourrissant un nécessiteux pour chaque jour non jeûné.

Les catégories de personnes concernées par la Fidya sont :

  • Les personnes atteintes de maladies chroniques qui les empêchent de jeûner.
  • Les personnes âgées dont l’état de santé ne permet plus d’observer le jeûne.
  • Les femmes enceintes ou allaitantes, si le jeûne représente un risque pour leur santé ou celle de leur enfant.
  • Les personnes en état de faiblesse prolongée, rendant le jeûne trop éprouvant.

Dans tous ces cas, la Fidya ne remplace pas le jeûne, mais elle en compense l’absence par un acte de charité, renforçant ainsi la dimension spirituelle du Ramadan.

Montant de la Fidya en France 2025 : quel tarif appliquer ?

En 2025, le montant de la Fidya en France est fixé à 12 € par jour de jeûne non accompli. Cette somme correspond au coût moyen d’un repas destiné à une personne dans le besoin. Ainsi, pour 30 jours non jeûnés, la Fidya s’élève à 360 €.

Cependant, ce montant peut légèrement varier selon les instances religieuses. Certaines fédérations musulmanes recommandent une somme entre 9 et 12 € par jour, en fonction des moyens financiers du fidèle et des besoins des bénéficiaires. La Fidya doit être versée avant la fin du Ramadan, afin qu’elle puisse profiter aux personnes dans le besoin pendant cette période spirituelle intense.

Cette aumône est destinée à « celles et ceux qui sont dans le besoin », explique le CFCM  (Conseil français du culte musulman) dans un communiqué publié en février 2025. Le montant de cette aumône, par jour manqué, peut varier entre l’équivalent de Zakat El Fitr, de sa moitié ou de son quart poursuis le CFCM.

Fidya et Kaffâra : quelle différence entre ces deux aumônes ?

La différence entre Fidya et Kaffâra est subtile, si la Fidya concerne les personnes dans l’incapacité physique de jeûner, la Kaffâra, elle, s’applique dans un tout autre contexte. La Kaffâra est une aumône expiatoire, imposée aux personnes qui ont rompu volontairement leur jeûne sans justification valable. Pour compenser cette faute, la tradition islamique prévoit plusieurs formes d’expiation :

  • Jeûner 60 jours consécutifs pour chaque jour manqué.
  • Nourrir 60 personnes pauvres si l’option précédente est impossible.
  • Verser une somme équivalente à 60 repas, soit un montant total estimé à 540 € par jour non jeûné volontairement.

Ainsi, la Kaffâra est une sanction spirituelle plus sévère que la Fidya, car elle vise à réparer une infraction commise délibérément contre le jeûne du Ramadan.

La Fidya en France : une aide précieuse pour les plus démunis

L’un des aspects fondamentaux de la Fidya est qu’elle bénéficie directement aux personnes dans le besoin. L’islam insiste sur l’importance de la solidarité et de l’entraide, et cette aumône représente un moyen concret d’apporter du réconfort aux plus démunis. Les sommes collectées grâce à la Fidya sont redistribuées par des associations caritatives et des organisations musulmanes, qui les convertissent en repas ou en denrées alimentaires pour les populations précaires.

En France, plusieurs associations et mosquées proposent aux fidèles de verser leur Fidya en ligne, facilitant ainsi le processus de donation. Parmi elles, on retrouve :

  • La Grande Mosquée de Paris, qui redistribue ces fonds sous forme de repas solidaires.
  • Des ONG humanitaires, qui organisent des distributions alimentaires locales et internationales.

Verser la Fidya ne se limite donc pas à une obligation religieuse, c’est un véritable acte de générosité, qui s’inscrit dans les valeurs fondamentales du Ramadan et de l’islam.

La Fidya en France Ramadan 2025

Comment payer la Fidya en France pour le ramadan 2025 ?

Les fidèles ont plusieurs options pour s’acquitter de leur Fidya en France :

  • Donner directement à une personne dans le besoin, en lui offrant un repas équivalent au montant de la Fidya.
  • Faire un don via une mosquée ou une association caritative, qui se chargera de la redistribution.
  • Utiliser des plateformes en ligne dédiées, mises en place par des organisations reconnues.

Il est recommandé de s’acquitter de la Fidya avant la fin du Ramadan, afin qu’elle puisse être utilisée dans les meilleurs délais.

L’importance de la Fidya dans la spiritualité du Ramadan

Si le jeûne du Ramadan est un pilier essentiel de l’islam, la Fidya rappelle que la foi ne se limite pas aux actes d’adoration, mais englobe aussi l’entraide et la bienveillance. Ce don permet aux personnes dispensées du jeûne de rester impliquées dans l’esprit du Ramadan, en participant à l’effort collectif et en soutenant les plus démunis.

En France, où vivent plus de 5 millions de musulmans, la Fidya joue un rôle social essentiel, en contribuant au financement d’initiatives solidaires. Cette tradition s’inscrit dans une démarche de justice et d’égalité, assurant que chaque fidèle, quelle que soit sa condition, puisse vivre pleinement le Ramadan.

Le montant de la Fidya en France en 2025, fixé à 12 € par jour, permet aux personnes dans l’incapacité de jeûner de respecter leur engagement religieux tout en aidant les plus démunis. Ce don compensatoire s’inscrit dans une dynamique de solidarité et de générosité, valeurs fondamentales du Ramadan.

Qu’il s’agisse de la Fidya, pour les personnes ne pouvant jeûner, ou de la Kaffâra, pour ceux ayant rompu leur jeûne volontairement, ces aumônes rappellent que le Ramadan est avant tout un mois de partage et de bienveillance. En s’acquittant de cette obligation, chaque fidèle contribue à faire du Ramadan une période de fraternité, où personne n’est laissé pour compte.

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