Facilitation d’obtention des visas pour la France : Nouvelle dynamique Franco-Algérienne

Les relations entre l’Algérie et la France semblent prendre un tournant positif, marqué par une volonté renouvelée de renforcer les liens bilatéraux dans divers domaines. Un aspect clé de ce rapprochement concerne la facilitation d’obtention des visas, une question qui a longtemps été source de tensions entre les deux pays.

Facilitation d’obtention des visas pour la France et la libre circulation des personnes

Récemment, lors d’une conférence sur l’économie maritime l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a souligné l’importance cruciale de faciliter la libre circulation des personnes entre les deux nations. Lors d’une conférence économique à Alger, il a déclaré « Il faut que tout ce qui puisse contribuer à l’accroissement des échanges entre la France, l’Europe et l’Algérie fasse l’objet de facilitations dans les deux sens » insistant sur le fait que  tout obstacle entravant les échanges bilatéraux devrait être levé, insistant sur la nécessité d’accorder des facilités en matière de visas aux acteurs économiques algériens et français.

Cette déclaration marque un changement de ton notable par rapport aux années précédentes, où le dossier des visas a été marqué par des fluctuations. Sous la présidence de François Hollande, le nombre de visas délivrés aux Algériens avait atteint un sommet de 500 000. Cependant, sous l’influence de pressions politiques, ce chiffre avait ensuite chuté de manière drastique, envenimant les tensions bilatérales.

Bien que cette nouvelle dynamique soit encourageante, des défis persistants devront être surmontés pour consolider les progrès réalisés. L’un des principaux obstacles reste les séquelles des tensions passées, alimentées par des malentendus et des accusations infondées concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF) et les laissez-passer consulaires.

Il sera crucial de dissiper ces malentendus et de construire une relation basée sur la confiance mutuelle et le respect des intérêts respectifs. Une communication ouverte et transparente entre les deux gouvernements sera essentielle pour résoudre ces questions sensibles de manière constructive.

Nouvelle dynamique Franco-Algérienne

Au-delà de la question des visas, les deux pays semblent désireux de mettre en place un cadre de coopération renouvelé, fondé sur un partenariat équilibré et mutuellement bénéfique. Cette perspective a été soulignée par la présidence française en mars dernier, suite à un entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.

Lors de cet appel, une visite officielle du président Tebboune en France a été convenue pour la fin septembre ou le début octobre prochain. Cette visite devrait ouvrir la voie à une nouvelle ère dans les relations algéro-françaises, permettant d’approfondir le partenariat bilatéral dans divers domaines clés tels que l’économie, l’énergie, l’agriculture, l’éducation et la culture.

La Déclaration d’Alger, signée lors de la visite de Macron en Algérie en août 2022, servira de base à cette coopération renouvelée. Ce document souligne l’engagement des deux pays à construire un partenariat global, fondé sur le respect mutuel et la prise en compte des intérêts de chacun.

Perspectives d’avenir prometteuses

Bien que des défis subsistent, la nouvelle dynamique observée dans les relations algéro-françaises laisse augurer de perspectives prometteuses pour l’avenir. En surmontant les malentendus du passé et en construisant un partenariat équilibré et mutuellement bénéfique, les deux pays pourraient ouvrir la voie à une coopération renforcée dans de multiples domaines.

La visite prochaine du président Tebboune en France sera un jalon important dans ce processus, offrant l’opportunité de consolider les bases d’une nouvelle ère de coopération bilatérale. Ensemble, l’Algérie et la France ont le potentiel de devenir des partenaires stratégiques de premier plan, contribuant au développement économique, à la stabilité régionale et au renforcement des liens culturels et humains entre les deux rives de la Méditerranée. Mais pour cela il est important de faciliter la libre circulation des personnes entre les deux nations.