Alerte tsunami en méditerranée : Bonatiro expose la réalité
Les récentes annonces concernant une alerte tsunami en Méditerranée ont suscité de vives réactions· Parmi les voix les plus critiques figure celle de Loth Bonatiro, un astronome algérien bien connu. Dans une interview accordée à DZ News, Bonatiro a exprimé son scepticisme face à la validité de ces alertes, soulignant l’exagération et la panique injustifiée que ces annonces peuvent provoquer.
Loth Bonatiro dénonce l’alerte tsunami en méditerranée
Dès le début de son entretien, Bonatiro a souligné qu’un tsunami est un phénomène naturel extrêmement rare, particulièrement en Méditerranée. Il a critiqué la fréquence avec laquelle des prédictions alarmistes sont faites, rappelant que de telles annonces avaient déjà suscité la panique l’été précédent sans qu’aucun tsunami ne se soit produit.
Selon Bonatiro, la profondeur de la mer Méditerranée rend hautement improbable la survenue d’un tsunami. Il précise qu’un séisme de magnitude 7 à 9 sur l’échelle de Richter serait nécessaire pour générer un tel événement, ce qui est statistiquement rare dans cette région. Il a également condamné la propagation rapide de fausses informations sur les réseaux sociaux, qui contribuent à alimenter la peur et la confusion.
Loth Bonatiro a également abordé la confusion entre les phénomènes naturels réguliers et les signes d’un tsunami. Il a mentionné que des événements tels que les marées basses, causées par l’influence gravitationnelle de la Lune, sont souvent à tort interprétés comme des précurseurs de tsunamis. Il a également rejeté les informations concernant des explosions sous-marines ou des filets de pêcheurs vides comme étant des signes précurseurs.
En outre, Bonatiro a critiqué l’association des poissons morts trouvés sur les plages avec des rumeurs d’un tsunami imminent, qualifiant ces liens de non fondés et de sources de panique inutile· Il a insisté sur l’importance de vérifier scientifiquement ces affirmations avant de les diffuser.
Origines de la panique et clarification scientifique
Malgré le scepticisme de Bonatiro, des études récentes, telles que celle publiée dans « Pure and Applied Geophysics », suggèrent qu’un tsunami pourrait potentiellement frapper la Méditerranée dans un avenir proche. La Commission océanographique intergouvernementale estime même à 100% la probabilité de survenance d’un tel événement d’ici les 30 prochaines années. La panique autour de l’alerte tsunami en Méditerranée trouve ses racines dans des publications virales sur les réseaux sociaux. Des messages alarmants ont circulé sur Facebook et Twitter, souvent partagés par des figures respectées sans vérification préalable. Ces rumeurs ont provoqué des réactions disproportionnées, comme des évacuations de plages en Égypte et en Tunisie, et l’annulation de séjours touristiques.
Pour rétablir les faits, Nabil Ben Daikh, spécialiste des risques majeurs, a affirmé que les rumeurs d’un tsunami imminent sont largement exagérées· Il a expliqué que les drapeaux noirs sur les plages d’Égypte, souvent mal interprétés comme un signe de tsunami, indiquent simplement des conditions de mer dangereuses.
Ben Daikh a souligné que les variations météorologiques, telles que les vents forts et les marées hautes, sont des phénomènes naturels et saisonniers qui n’annoncent pas un tsunami· Il a réitéré qu’un séisme de magnitude supérieure à 7 degrés sur l’échelle de Richter serait nécessaire pour déclencher un tsunami, un scénario improbable en Méditerranée en raison de sa géographie et de son histoire sismique.
Bien que la Méditerranée puisse théoriquement être le théâtre d’un tsunami, les probabilités restent faibles et les annonces alarmistes doivent être prises avec précaution. Loth Bonatiro et d’autres experts soulignent l’importance de baser les alertes sur des données scientifiques solides pour éviter la panique inutile. Les rumeurs sans fondement et la désinformation ne font qu’ajouter à la confusion et à l’anxiété, nuisibles à la sérénité des résidents et des touristes des régions côtières.
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