Adhésion de l’Algérie à la Banque des BRICS : Elle devient le 9ème membre de la NDB
Ce 31 août 2024 a été marqué par un événement significatif, l’adhésion de l’Algérie à la Banque des BRICS. En devenant officiellement le 9ème membre de la NDB, New Development Bank, l’Algérie fait un pas décisif vers une intégration renforcée dans le système financier mondial, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles perspectives économiques.
« Nous avons un processus pour autoriser de nouveaux membres à la banque. L’Algérie a été autorisée à devenir membre de la banque », Cette annonce a été faite à Cape Town, en Afrique du Sud, lors de la 9ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la NDB. La présidente de la NDB, Dilma Rousseff ancienne présidente du Brésil, a confirmé l’approbation de cette adhésion, soulignant ainsi la place de l’Algérie parmi les pays membres de cette institution de développement.
Pourquoi l’adhésion de l’Algérie à la Banque des BRICS est un atout stratégique
L’adhésion de l’Algérie à la Banque des BRICS n’est pas un événement anodin. Elle représente une avancée stratégique pour le pays, qui devient ainsi le 9ème membre de cette institution, reconnue pour son rôle clé dans le financement des projets de développement durable. Cet élargissement du groupe des BRICS, qui inclut déjà des géants économiques tels que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ouvre à l’Algérie de nouvelles perspectives pour soutenir sa croissance économique.
En juillet 2023, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l’Algérie avait officiellement exprimé son désir de rejoindre le groupe des BRICS ainsi que sa Nouvelle Banque de Développement (NBD). L’Algérie a proposé de participer avec une contribution initiale de 1,5 milliard de dollars. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », avait déclaré Abdelmadjid Tebboune en marge de sa visite en Chine.
Lors d’un sommet en Afrique du Sud en août 2023, le groupe des BRICS a élargi ses membres en accueillant six nouveaux pays—l’Argentine, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, l’Éthiopie et l’Iran (à partir du 1er janvier 2024). Cependant, la candidature de l’Algérie n’a pas été retenue.
L’intégration de l’Algérie à la NDB a été rendue possible grâce à des performances économiques solides et une résilience prouvée de son économie. Les réformes multisectorielles mises en œuvre ces dernières années ont non seulement stimulé la croissance économique, mais ont également renforcé la crédibilité de l’Algérie sur la scène financière internationale. En effet, son classement récent en tant qu’économie émergente de tranche supérieure a joué un rôle déterminant dans l’approbation de cette adhésion.
Les bénéfices à long terme pour l’économie algérienne
Avec l’adhésion de l’Algérie à la NDB, l’économie algérienne se place désormais dans une position privilégiée pour accéder à des ressources financières destinées à soutenir des projets de développement durable. Cet accès permettra au pays de renforcer son essor économique à moyen et long termes, tout en participant activement au financement des initiatives de développement dans les marchés émergents et les pays en développement.
Fondée en 2015 par le groupe des BRICS, la NDB a pour mission de mobiliser des ressources pour financer des projets de développement durable dans les économies émergentes. En rejoignant cette institution, l’Algérie non seulement s’intègre davantage au système financier mondial, mais se positionne également comme un partenaire de confiance au sein de la communauté internationale, prêt à contribuer au développement global.
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