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15 ans de prison pour les tricheurs au BAC et au BEM

Le président du Conseil de la justice de Biskra, M. Aïd Boukhebza, met en garde contre les graves conséquences de la fraude et des fuites de sujets aux examens de fin d’année. Il insiste sur le durcissement des sanctions, pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour les tricheurs au BAC et BEM. pour dissuader les fraudeurs

Lors d’une journée d’étude dédiée à ce sujet M. Boukhebza a souligné l’importance de sévir en luttant contre ces fléaux pour dissuader les fraudeurs et garantir l’égalité des chances entre les candidats.

Renforcement de l’arsenal juridique

Le président du conseil rappelle que le législateur algérien a récemment renforcé l’arsenal juridique contre la fraude aux examens à travers la loi n° 20-06. Cette loi introduit de nouvelles dispositions incriminant et réprimant les actes de fraude, de fuite de sujets et de falsification aux examens

Le procureur général près le Conseil de la justice de Biskra, M. Djamel Eddine Zidani, souligne quant a lui la nécessité de sensibiliser les candidats et les encadreurs sur les dangers de la fraude aux examens. Il insiste sur le durcissement des sanctions, pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison ferme, pour dissuader les fraudeurs

A quelques kilomètres de là et dans le même contexte le procureur général près la Cour de justice de Sétif, Fayçal Zardazi, a récemment réaffirmé la position stricte de la justice algérienne concernant la tricherie aux examens officiels tels que le baccalauréat. Selon l’article 253 bis 5 et suivants du Code pénal, toute forme de fraude lors des examens, y compris l’échange d’informations entre candidats, est sévèrement sanctionnée, pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison.

Prison pour les tricheurs au bac et sanctions pour la fuite de sujets

Fayçal Zardazi a précisé que les cas de tricherie grave, tels que la fuite de sujets d’examen par des fonctionnaires ou des participants à la rédaction et au transfert des sujets, sont punis encore plus sévèrement. Les peines peuvent aller de 7 à 15 ans de prison pour ceux impliqués dans la diffusion électronique des sujets et des réponses d’examen, souvent via des réseaux de commerce illicite.

Lors d’une récente journée scolaire consacrée à la lutte contre les délits lors des examens et concours officiels, M. Zardazi et le président de la Cour de Sétif, Kamel Hadj Mihoub Sidi Moussa, ont mis en garde les futurs candidats. Ils ont souligné que toute implication dans une tricherie entraînerait non seulement la perte du certificat d’examen mais également une exclusion définitive et une incarcération.

Bilan des poursuites judiciaires

Dans le cadre de cette lutte, les autorités judiciaires ont poursuivi 90 personnes au cours des deux dernières années, dont 35 ont été incarcérées et 8 placées sous contrôle judiciaire. Ce bilan illustre la détermination de la justice algérienne à éradiquer la tricherie, en particulier lors des examens du BEM et du baccalauréat.

La lutte contre la fraude aux examens, en particulier au BAC et au BEM, demeure une priorité pour les autorités éducatives et judiciaires en Algérie. En renforçant l’arsenal juridique, en sensibilisant les acteurs concernés et en durcissant les sanctions, l’objectif est de garantir l’intégrité des examens officiels et de protéger l’équité des chances entre tous les candidats.

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